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Titre:le petit rat des pages

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22 avril 2018 teboul – vies déposées classé dans : actualité , livres - critiques — @ 17 h 50 min le premier mars dernier, tom-louis teboul publiait sont premier roman. connaissant un peu le personnage, j’ai été curieuse de découvrir son univers encore secret, dans sa robe blanche et rouge des éditions du seuil. rencontre. avec ernst, jul et ilmya, des amis arpentant les rues parisiennes depuis bien des années. rencontre avec eux, leurs soucis, leurs joies, leurs peines. le plaisir de l’alcool (qui doit être, je pense, dans le top 3 des occurrences du roman) en face du franprix de la rue ordener, les rencontres plus ou moins impromptues de la gare du nord, les amis, les carottes râpées et les flageolets en boîte. les sourires, fissurés, craquelés, qui laissent passer encore un peu de lumière. la chaleur de l’amitié. le crack aussi. les idées noires, les rêves entassés qui surgissent au détour d’une nuit, sans prévenir. le froid. la pluie. les vêtements qui semblent devenir une seconde peau tellement qu’ils lui collent, à cette peau déjà morte. rongée par les puces, gonflée par la poisse. l’ennui. la solitude. les fantômes du passé. ernst, jul et ilmya sont des clochards. des clodos. pas simplement des sans abris. ce sont des clochards qui usent les pavés parisiens, qui habitent les recoins et les ruelles abandonnées par le « tout-venant » de parisiens pressés. ils n’ont pas le temps de voir ces âmes scotchées aux pavés, les parisiens. pas le temps pour la misère. dans une interview par lettres it be , l’auteur le dit lui-même : « ce qui m’a poussé à écrire sur la grande exclusion est la honte que j’ai ressentie lorsque je me suis rendu compte que le sort de ces individus ne me choquait plus autant. ils m’agaçaient presque parfois. je commençais, comme tout parisien en construction, à fermer les yeux, à m’accommoder de cette misère. et j’en ai eu une honte. » en lisant le roman, on plonge peu à peu dans l’univers de tous ceux que l’on ne veut plus voir. on ne les oublie pas, mais on ne veut plus, on ne peut plus les voir. on se sent démunis. on a peur de leur adresser la parole. donner une pièce à tous ? ce serait presque « trop », tant le nombre de clochards nous dépasse. un sourire ? un bon courage ? même sincères, ils paraîtraient hypocrites, non ? ici, avec ces trois clodos, on apprend à vivre avec eux, à les comprendre, à les aimer comme à les détester. on fronce les sourcils, on est dégoûté, puis quelques lignes plus loin on sourit, bêtement. on se surprend à être surpris que ce soient des hommes et des femmes, qu’on peut avoir des points communs avec eux. que nous avons tous besoin des mêmes choses, en somme. ou presque. « les choses à lire, lorsqu’on est mendiant, se font rares. parfois, ernst forçait un peu le destin et tombait sur un magazine de jeux fléchés ou de grilles de chiffres à remplir. [...] mais cela ne lui arrivait pas souvent. la plupart du temps, ernst trouvait des grilles à moitié entamées par un néophyte. chaque fois qu’ernst pouvait s’enrichir d’une subtile littérature, il le faisait. il adorait lire. » « ernst et abdou ne se battaient pas pour obtenir ou conserver un bien, non, jul discernait deux ivrognes se battant pour refuser de perdre la face devant cette patrie qui ne les considérait même plus. a la lisière du potager humain qu’ils étaient. la folie les avait si corrompus qu’ils s’entretuaient pour des idées. c’était tout ce qui leur restait, aux pauvres, des fausses idées, des miniprincipes, des convictions qui n’avaient aucun sens et pour lesquels ils risquaient leur vie. » dans une quête burlesque, à la recherche d’une honnête récompense , les trois amis parcourent leur vie comme ils le peuvent. et on se prend une belle claque, soigneusement composée d’éléments que l’on connait tous mais que l’on se cachait, et d’autres plus neufs que l’on n’ose pas imaginer. les mots sont crus, jamais vulgaires. c’est cru de vérité, assourdissant de justesse. et surtout, très bien écrit : un roman poétique sur un sujet « dégueulasse ». une poésie sur des poubelles de rêves. peut-être que lire vies déposées m’a fait du bien, à moi aussi, face à ma honte. l’ironie durant cette semaine de lecture aura été de lire dans le métro ou dans la rue, pas loin de ces âmes errantes. dans les couloirs de gare du nord, je guette ilmya quelques fois. peut-être que je la croiserai un jour. a moins qu’elle ne soit déjà au japon, avec bichette ? comments (0) 3 septembre 2017 murakami – les amants du spoutnik classé dans : livres - critiques , livres - extraits — @ 18 h 41 min les amants du spoutnik est publié au japon en 1999, par le célèbre haruki murakami. pour ce troisième ouvrage que je découvre, je n’ai pas été déçue ; loin de là ! si la première partie du roman m’a surprise par son aspect si simple et cohérent (puisque l’incohérence [habile] est, je crois, maître-mot de l’écriture de murakami), j’ai vite trouvé dans ce livre un aspect transcendant qui m’a dépassée et m’a transportée vers des réflexions auxquelles je ne m’attendais pas. dans cette œuvre, nous suivons une enquête menée par k., jeune japonais fortement lié d’amitié avec une certaine sumire qui, découvrant les passions déroutantes de la vie qui seraient les solutions la menant à l’Écriture, embarque sans le vouloir le jeune homme dans une (en)quête de soi, de tous. le rationnel qui hantait les premières pages, alors que mon esprit fouillait déjà chaque recoin pour trouver où murakami allait, cette fois-ci, renverser les codes, nous laisse glissement évoluer et tanguer entre le réel et l’irréel, l’imaginaire, le surprenant, les corps palpables et les esprits si animés. au-delà même du format d’enquête qui m’a captivée, les interrogations bien plus irrationnelles que pose murakami m’ont interloquée. la question de l’âme et du corps, très présente dans les croyances anciennes japonaises, se renouvelle ici dans un nouveau format. il y a quelques millénaires, en chine particulièrement mais également dans d’autres contrées asiatiques (et accentué par la suite avec l’arrivée et la propagation du bouddhisme), on trouvait des cérémonies funéraires comme la cérémonie du rappel de l’Âme : elle consistait en des rites sur plusieurs jours visant à s’assurer du décès du défunt. l’âme, considérée comme une entité à part entière, pouvait alors choisir de revenir dans le corps du défunt et ainsi le réanimer. c’est à ces croyances et ces rites que l’œuvre de murakami m’a fortement rappelée. pudiquement, mais de manière fortement assumée, l’auteur nous met devant le fait accompli et dans un cadre très réaliste d’une séparation des entités des corps, des âmes, et laisse alors planer le doute sur le cœur même de notre enquête (que je ne dévoilerai pas afin de ne pas empiéter sur le territoire neuf et vierge des potentiels futurs lecteurs des amants du spoutnik ) chacun d’entre nous a connu un évènement particulier destiné à se dérouler à une certaine période de son existence, et une seule fois, comme une petite flamme venue l’éclairer. ceux qui sont attentifs et qui ont de la chance gardent précieusement ces moments en eux, les font grandir, les utilisent telles des torches pour illuminer leur vie tout entière. mais, une fois perdue, cette flamme ne peut plus jamais être retrouvée. c’était mon cas : avec sumire avait également disparu la précieuse petite flamme qui éclairait mon chemin. la question de la perte d’un être cher est également au cœur du roman, même si elle n’intervient pas dès le début. comment gérer la mort, faisant pourtant partie intégrante de la vie, comment gérer le après ? pire encore, comment faire un deuil qui n’en est peut-être pas un ? comment gérer la perte d’un proche, peut-être souhaitée par ce proche lui-même afin de se détacher plus ou moins directement de tout ce qui le rattachait au monde stable et logique ? cela peut paraître surprenant, mais j’invite le lecteur qui sera passionné par la question à regarder la série télévisée the leftovers de damon lindelof et tom perrotta, diffusée sur hbo entre 2014 et 2017. pourtant, je ne serai plus jamais le même. mon entourage ne s’en rendra pas compte, parce que rien dans mon apparence n’aura changé. mais quelque chose en moi aura disparu, ce sera consumé. du sang a été versé. quelqu’un, quelque chose, a quitté l’intérieur de mon être. en baissant la tête, sans un mot. une porte s’est ouverte, une porte s’est refermée. une lumière s’est éteinte. aujourd’hui, celui que j’étais vis son dernier jour. il contemple son dernier crépuscule. quand l’aube se lèvera, celui que je suis maintenant aura disparu et un autre habitera ce corps. pourquoi spoutnik ? je n’ai pas eu de réponse tout de suite, quand bien même il en existerait une seule. le souhait de murakami de rapprocher indéniablement son histoire à la « vie » d’un satellite m’est finalement apparue comme logique. tous satellites de quelque chose, quelqu’un, et finalement tous bien seuls embarqués par une force supérieure. les amants du spoutnik, ces deux êtres qui auraient réussi à embarquer sur le même satellite ? peut-être bien. qui sait. ce qui m’a plu dans l’œuvre de murakami ? sa manière si légère de nous enlever de notre réalité que nous souhaitons tous bien ancrée, sûrement pour nous rassurer. l’absurde nous semble absurde au début. puis les lignes s’empilent, s’alignent, se joignent, et finalement on y croit, on renverse le réel. et pourquoi ce ne serait pas possible ? possible. ce doit être, je pense, le centre des œuvres de murakami. beaucoup de choses restent incomprises ou inexpliquées dans le monde actuel ; suffisamment pour se permettre d’imaginer, remettre en question les codes sociétal que nous pensons [inconsciemment] inchangeables. inextricable. sumire, personnage au cœur du roman, semble insaisissable tout au long des pages et pourtant l’identification semble inévitable. on ne sait pas si l’on a envie de croire, la peur nous prend aux tripes, de même que pour miu, cette amante si complexe à s’approprier. achever un roman de haruki murakami, c’est un peu comme manger un bonbon qui nous laisserait la gorge sucrée. on rêve sur le moment, et les saveurs nous restent dans la peau, dans le corps, quelques heures encore après le dernier croc, la dernière page, le dernier mot. notre esprit s’est ouvert alors même qu’il ne s’est pas rendu compte qu’une clé venait le déceler, le dépoussiérer, le sortir de son engrenage bien huilé habituel. tout en douceur. mais avec force de réflexion. avoir l’esprit ouvert . peut-être est-ce la clé. Être capable d’imaginer pour mieux vivre. pour mieux se protéger aussi, et apprendre à comprendre son propre monde. avant même de commencer à vouloir chercher à comprendre les autres mondes… avec un descendant de spoutnik, par exemple. pourquoi sommes-nous si seuls ? me demandai-je. pourquoi est-il nécessaire que nous soyons si seuls ? tant de gens vivent dans ce monde en attendant quelque chose les uns les autres, et ils sont néanmoins contraints à rester irrémédiablement coupés des autres. cette planète continue-t-elle de tourner uniquement pour nourrir la solitude des hommes qui la peuplent ? allongé à plat dos sur ma pierre, je songeais aux innombrables satellites qui faisaient en ce moment même des circonvolutions autour de la terre. une faible lueur soulignait encore l’horizon ; cependant, quelques étoiles apparaissaient déjà dans le ciel, qui avait pris une teinte violine. je cherchai au milieu d’elles la lumière des satellites artificiels, mais il aurait fallu davantage d’obscurité pour que je puisse les distinguer. les étoiles que je voyais restaient fixées à la même place, comme autant de clous. je fermais les yeux, tandis l’oreille, et songeai aux descendants de spoutnik, qui continuent à tourner dans le ciel, reliés à la terre par la seule force de la gravité. blocs de métal solitaires, ils se croisent, dans les ténèbres sidérales ou rien n’arrête leur course, puis s’éloignent pour toujours les uns les autres. sans mots à échanger. sans promesses à tenir. image : bannière servant lors de la cérémonie du rappel de l’Âme. encre sur soie, 28×37 cm, tombe de zidanku (chine, près de changsha), période des royaumes combattants (481-221 av. n.-e.) comments (0) 5 mai 2017 mani soleymanlou – trilogie identitaire classé dans : actualité , non classé , théâtre - critiques — @ 0 h 17 min quelle claque. de un , je me souvenais de l’atmosphère, d’intentions, de quelques passages. comme cet enfant qui, regardant le ciel iranien, fut terrorisé en voyant passer cette étoile filante qui ressemblait tant à celles qui d’ordinaire viennent s’écraser sur la ville, illuminant les rues de sang. du rire, de l’émotion, mani soleymanlou m’avait touchée et le personnage qu’il était, lui, en dehors de son spectacle, me plaisait par son humilité, ses yeux rieurs. trois ans plus tard, me voilà à nouveau dans la même salle, venue revoir un , puis deux et trois . quelle claque. deux , avec le subtil et attachant emmanuel swartz semblant doubler, dédoubler, refléter son acolyte, se laisse voir dans une parfaite continuité du premier volet. deux ne fonctionnerait pas sans ce premier volet. il nous permet de rentrer encore un peu plus dans l’univers de mani soleymanlou, mais aussi de nous forger nous-même une bulle, tous ensemble. deux, ce sont deux êtres très différents et totalement similaires. deux, c’est ce canadien qui caresse de son cri que oui, lui, non migrant, il est presque jaloux, envieux, de ne pas avoir cette quête identitaire si précieuse et absorbante que nous dévoile mani. cette quête qui lui donne tant de force, à lui, ainsi qu’à tous les autres. deux, c’est un homme qui souhaite comprendre pourquoi tous les hommes ne sont pas à la recherche de leurs ancêtres, de leurs origines, de leurs racines . peut-être par peur de se planter ? mais, non, mani, tout le monde ne se construit pas, ne vit pas sur sa question identitaire. deux, c’est la même histoire que un, appliquée au reste du monde, avec notre même regard spectateur mais connaisseur, maintenant. maintenant que nous faisons partie de l’univers de mani. maintenant que nous aussi, nous avons inconsciemment pris le temps de nous demander quelles sont nos origines, comment nous nous présenterions à mani s’il nous le demandait. les hommes étant en paix avec leur identité sont-ils moins intéressants que les autres ? trois . avec trente-trois autres comédiens sur scène. enfin, surtout des hommes et des femmes, en fait. parce que sommes-nous vraiment, dans cette trilogie, au sein d’une pièce de théâtre ? ni même un spectacle. non plus une performance. nous sommes juste là. juste avant que trois ne commence, entracte. nous tentons de discuter de ce que nous venons de vivre avec un et deux, en se demandant ce que la suite nous réserve. comment deviner ? l’atmosphère est curieuse. nous n’arrivons pas à mettre des mots précis, nous sommes simplement là, tous les deux, avec le reste du public, là dans cette salle chargée. très chargée. le troisième volet commence, avec une énergie folle et de grands sourires, tous ensemble. les trente-cinq comédiens nous captent dès le début. les tableaux s’enchainent, les discussions, les histoires de chacun. l’envie de crier, on se demande si ces femmes, ces hommes, récitent vraiment un texte. on se demande si on assiste à un spectacle alors qu’on se sent nous aussi acteurs, pourtant bien installés dans nos rangées. trente-cinq personnes, presque autant de couleurs de peau, d’accents, de langues, de types , de pays. voire même plus. trente-cinq personnes, trente-cinq vies. trente-cinq souffrances, douleurs, bonheurs, sourires, regards, envies. trente-cinq expressions. trente-cinq corps qui dansent, qui créent des tableaux vivants, qui s’animent et se dés-animent. trente-cinq fois ou plus, ou moins. loin des cadres politiques, sociologiques, économiques et autres, trente-cinq voix qui s’élèvent. ardemment parfois, doucement aussi, mais toujours bien audibles, claires, fortes, allant jusqu’au bout de leurs cris de paix, d’envies. les -phobes, les -istes, et puis les -philes. nous aussi, nous avons envie de prendre part à cet élan, nous respirons – enfin ! – de voir, d’entendre tout ce qui dans nos esprits se bouscule et ne peut voir le jour, la faute au monde que nous avons pourtant créé. sans barrière, grâce au spectacle . mani soleymanlou nous dit que rien de tout ça n’était prévu. mais, mani, personne n’avait prévu tout ça . heureusement, peut-être. qui sait. trois heures de spectacle, quatre peut-être, je ne sais pas. de spectacle, mais, d’aventure humaine surtout. des heures qui passent bien vite. nous sommes sortis de la salle chamboulés, forts, avec une sorte de foi créatrice en nous qui avait jaillie, de je ne sais où, ni comment. une force particulière, un sentiment d’unité. l’envie d’agir chacun pour nos passions, nos envies, nos bonheurs, et l’envie d’être tous ensemble. l’envie d’aller plus loin, mais sur un autre chemin. qu’on prendrait unis. sans utopie, juste par foi en la vie. tout désirer, nous désirer, sans encombre. peut-être était-ce par ce sentiment commun d’appartenance qui a jailli en nous tous. nous voir tous, inconnus, dans cette même salle, et vivre en même la même expérience. Être baignés dans le même flux, les mêmes ondes d’espoir. nous rendre compte que finalement, nous sommes loin d’être seuls. sept milliards d’hommes sur terre. mais, les mêmes peurs, les mêmes amours, les mêmes joies, les mêmes peines, les mêmes sourires, les mêmes regards, les mêmes folies. le même souffle. des rires, des paroles qui prennent aux tripes, des questions plus que jamais d’actualité, le tout dans une scénographie belle et parfois forte, travaillée. un, deux, trois. absolument nécessaires. monument d’expression, d’identité, un souffle commun de rire, de questions, de création. complémentarité. on est embarqué dans le même flot humain, nous, les gens . Ça raisonne avec justesse… et résonne. merci ! © l.l. comments (0) 18 novembre 2016 don delillo – bruit de fond classé dans : livres - critiques — @ 23 h 54 min quel livre fascinant que bruit de fond . un tableau, une toile de fond, la peinture musicale de notre environnement quotidien, de l’humanité dans son ensemble. la composition de nos êtres, ce qui fait que notre monde d’aujourd’hui est tel quel. sans que nous nous en rendions compte, chaque habitude et particule qui nous entoure compose un bout de l’histoire, un bout de nous-même. bruit de fond permanent. ambiance, émotions. matériel et abstrait. réel et faux-semblant. don delillo nous emporte dans la vie de jack, de babette, de l’incroyable murray. des anecdotes, courtes mais tellement bien pensées et décrites, pensées. harmonieuses. on s’y retrouve, on sourit, on se voit. « la seconde ironie du sort, c’est que ce qui m’intéresse n’est pas le corps des femmes, mais leur esprit. l’âme d’une femme. un tel flot, s’engouffrant dans une seule direction et logé dans un lieu si délicat, ressemble à une expérience de physique. que peut-il y avoir de plus passionnant que de parler à une femme intelligente, qui porte des bas, au moment où elle croise les jambes ? ce petit bruit particulier, ce frottement du nylon peut me rendre heureux à plusieurs niveaux. » « tout s’éclaire autour de moi. nous passons du mobilier aux vêtements pour hommes, nous parcourons les allées de produits de beauté. notre image nous est renvoyée par les colonnes de miroirs, les verreries, les chromes, les écrans de télévision servant à la surveillance du magasin. j’échange de l’argent contre des biens de consommation. plus je dépense, moins cela semble avoir d’importance. je suis bien plus important que tout cet argent. tout cet or glisse sur ma peau comme le ferait une averse. ces sommes, en fait, me reviennent sous forme d’un nouveau crédit accordé à mon existence. je me sens expansif, étonnamment généreux. [...] je suis le bienfaiteur, celui qui distribue les cadeaux, bonus, pots-de-vin, bakchich. les enfants savent que c’est dans la nature des choses de ne pas tenter de m’entraîner dans des discussions techniques au sujet des cadeaux. nous prenons un autre repas. un orchestre diffuse une musique douce. des voix s’élèvent des jardins, dix étages plus bas. un ronronnement qui se répercute et tourbillonne dans cet énorme espace. il y a des bruits de pas, de cloches, le bourdonnement des escaliers roulants, la rumeur de gens à table. c’est le bourdonnement plein de vie de l’homme qui commerce avec le bonheur. » comme jack notre quotidien a nous aussi est perturbé. plus ou moins de la même intensité, plus ou moins pas du tout. comment ce bruit de fond, comment cet engrenage et cet ordre peuvent-ils parvenir à se réagencer et à trouver un nouvel équilibre facilement face à l’incroyable, face à la peur, à la vie, à la mort, au surnaturel, au réel ? comment aurais-je réagis ? qu’aurais-je pensé ? pourquoi, comment ? est-ce que tout ça m’arrive réellement ? cette même sensation précédent un périple fou à l’autre bout du monde, où il nous semble qu’un fluide va venir contrecarrer nos plans et nous retenir au sol. vivre l’instant présent. ne pas le mourir, donc ? « ces choses n’arrivent qu’aux gens qui vivent dans des zones dangereuse. la société est organisée de telle manière que ce sont les pauvres, les gens sans éducation, qui supportent la plupart des désastres naturels. les gens qui habitent les rives dangereuses des fleuves subissent les inondations, les gens qui vivent dans les taudis sont décimés par les ouragans et les tornades. je suis un professeur d’université. as-tu déjà vu un professeur d’université ramer de toutes ses forces dans une barque pour remonter la rue inondée, comme on le voit à la télévision ? nous vivons dans une ville agréable et propre, près d’une université qui porte un nom à l’air vieillot. ce genre de choses n’arrive pas dans des endroits comme blacksmith. » comme quand l’humanité nous agresse, nous fait vomir. comme quand nous réalisons malgré nous que nous aurions aimé être les exceptions qui réchappent au malheur qui hante le monde. comme si nous étions tellement conscients de notre vulnérabilité que nous en devenions hautains, imbus, fous alliés. indécence-même de l’humanité face à son reflet défraîchi et mal peigné, un matin d’hiver. et puis l’idée de la mort, qui sans faire exprès nous hante. pourquoi ? parce que sans même l’existence de ce mot, la vie ne pourrait pas être parmi nous.. cette vie qui nous fascine, nous éclaire à travers la sombre et drôle image de la mort qu’elle distance ou rapproche, qu’elle englobe et disperse. bruit de fond . c’est juste et pertinent, c’est amené finement et chaque entité possède un caractère qui nous semble rapidement indispensable, qui nous semble capital et ancré. pas de longues descriptions. ou purement sensorielles, tableau sonore et souriant. plus que jamais miroitant et miroité avec notre actualité, plus que jamais d’actualité, plus que jamais nécessaire et bien-fondé. peut-être une sorte d’électro-choc qui pourrait nous ranimer collectivement ? « de plus, la proximité des autres déracinés, des jeunes femmes avec leurs enfants, des vieillards et des infirmes, nous incite au dévouement et à la fermeté. il règne un altruisme général qui fait partie en cet instant de notre identité commune. ce grand espace gris, vide et humide, qui était encore abandonné il y a deux heures à peine, est devenu maintenant un endroit curieusement agréable, où s’enracine un désir de communion et d’échange. » aujourd’hui, vendredi dix-huit novembre 2016, un jeune de quinze ans m’a demandé à quoi servait l’histoire, à l’école. c’était un défi, bien sûr. mais, et si c’était notre défi à tous ? « c’est comme de remonter le temps, dit-il. nous voilà à l’âge de pierre avec dans l’esprit toutes ces grandes choses qui nous viennent de siècles de progrès. mais sommes-nous capables d’améliorer, ne serait-ce qu’un peu, la vie de l’homme de l’âge de pierre ? pouvons-nous lui construire un réfrigérateur ? pouvons-nous même lui expliquer comment il marche ? qu’est-ce que c’est que l’électricité ? et la lumière ? nous nous servons de ces choses, tous les jours de notre vie, mais, après avoir remonté le temps, nous ne sommes même pas foutus d’expliquer aux gens les principes essentiels et encore moins de faire quelque chose qui les aide à vivre. [...] nous nous croyons supérieurs à cause de notre sentiment d’appartenance à la modernité, à cause des alunissages, de cœurs artificiels. mais que se passerait-il si, prisonniers d’une boucle de temps, nous nous retrouvions face à face avec les anciens grecs ? [...] [la lumière] ça existait déjà à l’âge de pierre. ils savaient s’éclairer et se chauffer. ils connaissaient le feu. ils frottaient des silex l’un contre l’autre pour en faire jaillir des étincelles. en serais-tu capable ? reconnaîtrais-tu même un silex si tu en voyais un ? si un homme de l’âge de pierre te demandait ce qu’est une nucléoprotéine, que lui dirais-tu ? comment fait-on du papier carbone ? qu’est-ce que c’est que le verre ? si tu te réveillais demain au moyen-Âge et qu’il y avait une épidémie terrifiante, que pourrais-tu faire pour l’arrêter, étant donné ce que tu sais sur les progrès de la médecine et les découvertes concernant les maladies ? nous sommes presque au xxième siècle, tu as vu d’innombrables émissions de télévision sur la science et sur la médecine, et que pourrais-tu dire aux gens de fondamental, d’essentiel qui puisse sauver un million et demi de personnes ? » don delillo, bruit de fond, 1986, éd. babel, traduction française de michel courtois-fourcy. comments (0) 15 novembre 2016 déclic classé dans : nouvelles lprdp — @ 23 h 02 min nous étions au tout début du printemps, la lumière était encore très blanche et peinait à réchauffer la pièce. cachée derrière mon objectif, j’observais cette ambiance douce d’un joli dimanche. tout était calme, agréable. apaisée. le petit pot de lierre colorait délicatement mon cadre, bordé de la table de bois portant les restes du petit-déjeuner. derrière moi, un léger frais m’arrivait de la vitre encore imprégnée de la rosée. un peu de buée filtrait les faibles rayons de chaleur vers le fond de la pièce, vers lui. lui, il était là tout simplement à écrire quelques mémos, entre des bouquins sans domicile fixe attendant leur heure. il était tout à la fois concentré et détendu. apaisé. cachée dans mon recoin, envoûtée et enivrée, j’écoutais cette petite musique entrainante sans vraiment savoir si elle était dans ma tête ou si elle émanait de cette ambiance. matin printanier. je regardais sa nuque, ses épaules, son dos. il ne me voyait pas. j’attendais le bon moment pour saisir mon optique, j’attendais le déclic. je voulais parvenir à figer la fraîcheur du soleil, le goût du miel de mes tartines, l’odeur du gel douche évaporé, les draps défaits au loin, le repos des murs, le froid du carrelage sous mes pieds nus. la simplicité de ce matin heureux. j’ai baissé mon appareil et j’ai posé ma tête contre le mur pour mieux faire corps à ce tout et le border à mon tour. comme ce petit pot de lierre. et puis, j’ai souri. sans trop savoir pourquoi. redressée, j’ai ajusté ma focale. clic. un flare et un souvenir chantant, qui réchauffe. c’était la photo parfaite. c’était la photo du moment, celle de tous les autres matins printaniers, de tous les autres rayons lève-tôt, de toutes les autres tartines de miel. c’était la photo d’un bonheur, des millionièmes de pixels emprisonnant mes cinq sens convoqués, ce matin-là, pour un sourire grand comme mon monde. aujourd’hui encore, le petit papier mat rectangulaire me fait voyager dans le temps. il me semble sentir quelques miettes sous mes pieds nus. elles me font clic. nouvelle publiée le 20 octobre sur e-crireaufeminin. comments (0) 24 septembre 2016 otsuka – certaines n’avaient jamais vu la mer classé dans : livres - critiques — @ 2 h 02 min c’est compliqué d’écrire sur une œuvre qui nous a transporté comme celle-ci. c’est compliqué de tenter de transporter à nouveau, de faire durer le voyage. casque vissé sur les oreilles, dans mon monde, depuis quelques jours j’étais une japonaise exilée aux États-unis. j’ai cueilli des fraises, j’ai arraché des mauvais herbes dans les champs, j’ai entendu la bouilloire siffler, j’ai vu la figurine riante du bouddha, posée dans le grenier. depuis quelques jours, je faisais partie de ce « nous » indéfini d’otsuka, indéfini car toutes identiques, mais aussi toutes différentes, ces japonaises qui n’avaient jamais vu la mer . ces japonaises souriantes, celles apeurées, les observatrices et les caractérielles. depuis quelques jours, j’étais plongée dans un pan de l’histoire que je ne maîtrise que très peu. et certainement pas de ce côté-ci. et ce qui est fou, c’est qu’il m’a semblé vivre différentes époques à la fois. jusqu’à aujourd’hui-même. entassées, les époques, mélangées, similaires, brutales, distinctes. violentes. succession de phrases. interrogations sans fin. oui, beaucoup de questions, toujours. on espère avec ces femmes, on s’attache à certaines en particulier, on veut la suite . on trouve nos repères dans leurs champs, dans leurs foyers, on se met à apprécier leurs maris. ou à les détester. on a l’impression d’être un personnage lambda, et puis tout à coup on a l’impression d’être une de ces japonaises. une de ces femmes. une de ces filles parties trop jeunes ou trop tard du japon, amoureuse d’un bout de papier souriant. ces messieurs cachaient simplement leurs belles mains déjà vieillies, usées. absentes, déjà. « surtout, ils avaient honte de nous. de nos pauvres chapeaux de paille et de nos vêtements miteux. de notre accent prononcé. de nos mains calleuses, craquelées. de nos visages aux rides profonds, tannés par des années passées à ramasser les pêches, à tailler les vignes en plein soleil. » les enfants, les patrons, le ménage, l’humiliation, les récoltes, le chien, l’école, le sexe, les kimonos, le jardinage, les promesses, les cerisiers, la bouilloire, le bouddha doré, les lettres, les vignes, le riz et les baguettes. « nous avons eu des bébés si beaux que nous ne parvenions pas à croire qu’ils étaient de nous. des bébés qui étaient citoyens américains, et au nom desquels nous pouvions enfin signer un bail pour exploiter la terre. nous avons accouché sans nos mères, qui auraient su exactement quoi faire. nous avons accouché de bébés à six doigts et nous avons détourné les yeux quand la sage-femme a commencé d’aiguiser son couteau. vous avez dû manger du crabe pendant votre grossesse. » la guerre. « puis sont arrivées les interdictions de circuler – aucun membre de nos familles n’était autorisé à s’éloigner de plus de huit kilomètres de chez lui –, le couvre-feu à huit heures du soir, et même si la plupart d’entre nous n’étaient pas des oiseaux de nuit, pour la première fois, nous regrettions de ne pouvoir sortir nous promener à minuit. juste une fois, avec mon mari, au milieu des amandiers, pour voir ce que cela fait. » « beaucoup des nôtres considéraient les rumeurs comme des rumeurs, pourtant nous nous surprenions à les propager malgré nous – de façon hystérique, sans réfléchir, contre notre volonté. d’autres refusaient de parler des disparus le jour, et la nuit ils revenaient hanter leurs songes. quelques-unes parmi nous rêvaient d’être les disparus. » l’oubli. mon repère se place alors non plus dans les champs, mais dans l’histoire européenne, dans l’holocauste. mais pas que. pas que… les silences, les « si », les cris, les regards baissés, les affiches placardées, la peur, les informations biaisées mais surmédiatisées. les silences. la guerre. et puis, plus rien. le vrai silence, en fait, celui qui fait mal à la tête et qui réveille, le silence de l’absence, finalement. les questions sans réponse. l’oubli comme seul remède. et nos japonaises, nos fleurs de cerisier, qui erre. « un homme s’en est allé pieds nus mais rasé de près, tous ses biens emballés avec soin dans un carré de tissu blanc : un chapelet bouddhiste, une chemise propre, une paire de dés porte-bonheur, des chaussettes neuves, en prévision de jours meilleurs. » plus rien. il n’y a plus de page. tout s’est entassé. dans les esprits des voisins, tout est calé dans un tiroir. au fond, bien rangé, pour ne pas déranger. durant toute la lecture [ou presque] de ce livre, je n’ai pas souri. j’ai en revanche raté plusieurs fois mes arrêts de métro pour cause d’effacement complet de ma réalité : j’étais avec les japonaises. fiction, réalité, histoire. peu importe. ce qui est sûr, c’est que l’atmosphère dans laquelle nous plonge julie otsuka est d’un onirisme frappant, d’une douce violence maîtrisée et calculée. entassés, comme les japonais dans les wagons à bestiaux. lester a-t-il récupéré son pull ? « une autre a rempli de pierres les manches de son kimono de mariage en soie blanche puis elle est entrée dans la mer, et nous prions pour elle chaque jour. » comments (0) 19 juillet 2016 jelinek – les amantes classé dans : livres - critiques — @ 23 h 01 min [...] qui tous ont sans cesse besoin de femmes et s’en servent, mais en aucun cas ne veulent acheter de femme usagée pour en user eux-mêmes. non. d’où la difficulté. car où prendre des femmes non usagées, quand partout et constamment on fait usage des femmes ? sur la couverture, une femme qui se maquille. elle rehausse son teint. elle fixe l’objectif. son regard semble témoigner d’une féminité déchue et salie, d’une passion forcée. sa paupière est foncée, mi-close. elle est las. brigitte ? paula ? difficile de savoir. juste une ouvrière de cette usine de sous-vêtements. le comble, d’ailleurs ! ce livre, c’est le destin de femmes à travers deux d’entre elles. c’est le récit violent d’une course après la vie, après la bouffée d’air empoisonné de la vie de femme, d’épouse, de mère. l’espoir de mettre en ordre leurs vies, leurs existences, de ses prouver qu’elles ont une utilité et un rôle à jouer. accepter sa condition de femme, de con, accepter le poids de son corps pour ceux qui nous ont élevé tant bien que mal et « malgré tout ». ne connaître comme amour que la haine . les amantes de jelinek sont des femmes parmi tant d’autres. elles ne sont d’ailleurs pas des amantes. elles sont des corps à con-s. les amantes de jelinek sont là pour être sauvées par leur matrice – qui n’a d’ailleurs pas intérêt à être déficiente. b eau d roit a vant n on a pprendre d ois a la bonne heure ! c e qu’il y a de mieux l e mien d oit e t qui va faire ton travail ? h einz h einz f aut v ie v ivre t out a utres m ontrer h eureuse p eut n on a moi n on ! p rendre m oi m a s ‘il faudrait g rand d Épend a sa merci a voir g arder t out o ui m oi n oces b eau dans les mots de jelinek, tout se ressemble. pas question de se détacher les uns des autres ! pourquoi donc est-ce que certains auraient le privilège d’obtenir une lettre plus magistrale que les autres ? dans le monde de jelinek, tout se ressemble. tout se répète. trente-deux mots et six groupes de mots seulement ont le « privilège » de pouvoir nous offrir magistralement toute leur violence. histoire que l’on se réduise nous aussi aux piètres évènements qui marquent et ponctuent les vies de paula, de brigitte. et de suzanne, bientôt. en fait il est compliqué de situer paula et brigitte. il semble que nous soyons en autriche. mais quand ? y sommes-nous réellement ? qui est avec nous pour écrire tous ces coups ? difficile de savoir. ou de vouloir savoir. il me semble que ce livre pourrait s’appliquer de manière universelle et même, inconsciemment, aux femmes d’aujourd’hui. y compris aux femmes les plus « modernes ». y compris la femme de demain. nous avons je crois toutes en nous une marque, une crainte, une force aussi, qui fait partie de notre métabolisme. le même depuis toujours. le pourcentage « zéro trace » n’existe pas. même dans son imperceptibilité la plus avancée. surtout quand de temps à autre une nouvelle marque vient magistralement se réinjecter dans notre continuelle chaîne de sevrage vain. brigitte, plus maligne, a compris que était le sort des femmes bien avant susi. le sort de brigitte a été le gros lot. elle ne peut pas se plaindre. brigitte a gagné tout cela à la force de son bas-ventre. qu’un homme avec tous ses muscles essaie donc d’en faire autant ! mais j’y pense, à quoi, sinon, nous servirait notre charme ? la femme comprend : j’ai déjà produit quelque chose, c’est une incitation à poursuivre la production. le petit enfant lui-même : le personnage central, justification vivante pour tout ce temps dépensé en vain, un temps bourré à craquer de vaines activités – activités auxquelles on ne se livre jamais pour soi-même, mais uniquement pour d’autres, avec l’obscur espoir qu’en fin de compte elles rejailliront sur vous, et que le prêche dominical vous auréolera d’amour maternel, ce qui n’arrive jamais, parce que ces activités retombent bien sur vous, mais non comme un halo, plutôt comme un fardeau accablant qui finit par vous réduire en bouillie. et un jour une masse informe appelée maman se couchera pour la dernière fois aux côté d’un mort-vivant appelé papa. comments (0) 3 juillet 2016 murakami – le passage de la nuit classé dans : livres - critiques — @ 16 h 07 min je me préparais à partir pour un petit week-end au bord de la mer, sans prétention, une bouffée d’air frais dans mon quotidien sprinteur. que lire pour l’occasion ? quelque chose de léger, de vrai, de contemporain pour changer. alors je me suis souvenue que j’avais récemment acheté un bouquin d’un auteur qui m’avait fascinée il y a quelques années avec la course au mouton sauvage : haruki murakami. sur ma maison de bois logeant tous mes compagnons de papier, j’ai sorti le livre coloré du passage de la nuit , publié pour la première fois en japonais en 2004. traduction française de hélène morita. je l’ai ouvert au son des allers et venus de la mer, un peu de sel courant tout autour, et l’ai refermé près du canal de l’ourcq à paris, avant un rendez-vous important dans un théâtre. sept jours entre les deux. et un passage de la nuit… une fois la décision prise, la chose n’est pas difficile à effectuer. il suffit de quitter son corps, de laisser derrière soi sa réalité concrète et de se transformer en un point de vue idéal, dépourvu de matière. ainsi, nous pouvons passer à travers n’importe quel mur, nous pouvons voler au-dessus de n’importe quel abîme. et puis, effectivement, nous devenons un point, pur, et nous traversons l’écran de la télévision qui sépare les deux mondes. partant de ce côté, nous nous transportons de l’autre côté. a traverser ainsi les murs et franchir les précipices, le monde se déforme terriblement, il se fissure, s’écroule, disparaît un temps. tout n’est plus que poussières impalpables qui s’éparpillent. puis, de nouveau, le monde se reconstruit. une nouvelle matérialité nous entoure. l’ensemble de ces évènements n’a duré que l’espace d’un éclair. ce qui me plaît décidément avec haruki murakami, c’est cette façon qu’il a de nous déstabiliser. il va jusqu’à créer de toute pièce une autre réalité qui ne nous intrigue pas seulement : nous la pénétrons, nous l’observons, jusqu’à croire que cet univers est « normal » et cohérent. la nuit, l’odeur de la nuit, j’en ai toujours été passionnée. marcher le soir, en ville ou au bord de mer, peu importe. c’est un autre monde que celui de la nuit, avec d’autres règles, d’autres repères, d’autres importances. on y voit plus clair aussi. la nuit. il y a de plus en plus de clients seuls. certains écrivent sur leur ordinateur portable. d’autres échangent des messages sur leur téléphone mobile. d’autres encore, comme mari, sont absorbés dans un livre. certains regardent fixement par la fenêtre; ils ne font rien de spécial, ils réfléchissent. peut-être n’arrivent-ils pas à dormir. peut-être n’en ont-ils pas envie. passé minuit, ces chaînes de family restaurants sont le refuge de tous ces gens-là. un refuge spécial « nuit avancée ». c’est le cas de mari. de takahashi aussi. le passage de la nuit , c’est l’histoire de rencontres qui se croisent, de hasards, c’est l’histoire de vies qui se perdent et dansent inlassablement. au milieu des travailleurs ardus et des jeunes gens habitant les bars. la nuit, il me semble que l’on parle toujours plus, que l’on se dévoile toujours un peu plus que d’ordinaire. avec les étoiles. toujours. et puis… murakami nous dévoile un œil averti sur la nuit . murakami filme la nuit, il est un peu comme ce petit rat des pages qui murmure aux vies de papier de se confier à lui. murakami est avec nous, il est en nous, et il nous guide à travers tous ces interstices qui nous apparaissent comme invisibles au quotidien. mari, eri, komugi, takahashi. leur nuit voit claire en les vestiges du jour, elle les filme, les interprète, elle saisit chaque parcelle de vie et nous la dévoile. le tribunal, en tant que système, s’est mis à ressembler à mes yeux à un être vivant très étrange. [...] quand j’assistais à des procès, je ne pouvais m’empêcher d’imaginer ce genre de créature. un être qui prend diverses formes. il peut arriver que ce soit celle d’un État. ou bien celle de la loi. il arrive même que la forme soit encore plus ambigüe, plus complexe. tu as beau couper et couper toujours, les tentacules repoussent. personne ne parvient à la tuer, cette créature. parce qu’elle est tellement puissante et qu’elle vit dans un lieu tellement inaccessible. et son cœur, où est-il ? on l’ignore. a ce moment, j’ai ressenti une immense frayeur. puis une espèce de désespoir : tu ne lui échapperas pas, aussi loin que tu ailles. elle est indifférente au fait que moi, je sois moi, et que toi, tu sois toi. face à elle, tous les hommes perdent leur nom, leur visage. nous devenons tous de simples signes. de simples numéros. murakami fait durer chaque seconde du temps. la belle eri est endormie, mais le moindre frémissement nous est décrit. le réveil de la ville aussi avec ses marchands, ses travailleurs affairés, ses enfants pressés par leur mère… le temps prend une autre dimension, la nuit. surtout avec murakami. comme si nous étions dans une autre dimension. dans un autre passage du temps. caméra, œil ? peu importe, nous observons. nous filmons, nous enregistrons, nous rêvons, contemplons, analysons, profitons, nous sommes là et nous nous faufilons entre chaque parcelle de vie. nous nous frayons un passage dans la nuit. quelques gouttes sur les pages. un gros nuage vient m’envelopper d’une drôle d’ambiance. de la terrasse, je domine le canal. deux hommes, slaves certainement, sont assis quelques tables devant moi. un d’eux me regarde de temps en temps. tout autour, la terrasse se vide par peur de voir les bières s’emplir d’eau. je protège mon livre. la musique dans les oreilles, je regarde ma tasse de café cartonnée lutter contre le vent. la musique rythme les gouttes de pluie. je pense à eri assaï. a takahashi. et puis, une éclaircie. elle semble vouloir m’éclairer. je me dis que les jeunes doivent être déçus de s’être aussi vite rapatriés à l’intérieur du bâtiment. je regarde l’heure : il me reste vingt minutes. j’ouvre à nouveau mon livre. j’y plonge tête la première. tout autour, la lumière est jaunâtre, grise, mais belle. elle s’est frayée un passage elle aussi. voilà. j’ai achevé mon livre. un de plus. malgré tout il me hante. je prends mon sac, je me dirige vers le théâtre. la musique est toujours là. j’ai l’impression que takahashi va surgir au coin de la rue. univers. comments (0) 19 juin 2016 tolstoï – la sonate à kreutzer classé dans : livres - critiques , tolstoï — @ 0 h 30 min la sonate à kreutzer est sans doute l’une des nouvelles de lev nikolaïevitch tolstoï les plus connues. cette sonate a été composée par beethoven, pour piano et violon. son nom n’apparaît que tardivement dans l’histoire, au centre il me semble. elle amorce le dénouement et nous plonge dans une vision toute autre de l’œuvre. la première partie met en scène une galerie de portraits dans un wagon, des voyageurs qui par hasard se sont retrouvés dans ce même train, cette nuit-là. huis-clos, le narrateur nous fait rentrer avec lui dans ce wagon où les discussions s’enchainent. la femme, les hommes, leurs relations, les questionnements. et puis, pozdnychev. ce personnage attire l’attention par son retrait, discret mais présent, il écoute. il déglutit puis déblatère : c’est un meurtrier. a moins que… ? on entre alors dans un genre de monologue. la société, ses mœurs, la vie des hommes célibataires. et puis, les femmes. « nous, les hommes, nous ignorons et nous ignorons parce que nous ne voulons pas savoir, les femmes, elles, savent et fort bien que l’amour le plus élevé, le plus poétique, comme nous disons, dépend non de mérites moraux mais d’un rapprochement physique et par surcroît d’une coiffure, de la couleur, de la coupe d’une robe. demandez à une coquette expérimentée qui s’est donné pour tâche de séduire un homme ce qu’elle préfère risquer : être accusée de mensonge, de cruauté, et même de dévergondage en présence de l’homme qu’elle essaye de charmer ou se montrer à ses yeux dans une robe laide et mal faite ; n’importe laquelle choisira toujours la première éventualité. elle sait que nous ne faisons que mentir en parlant de sentiments élevés, que nous n’avons besoin que du corps et que par suite nous pardonnons toutes les vilenies, mais que nous n’avons pas d’indulgence pour un vêtement défectueux, sans goût et mauvais genre. la coquette sait cela consciemment mais la première jeune fille innocente venue sait cela inconsciemment, comme le savent les animaux. [...] mais regardez ces malheureuses qui sont méprisées et les femmes du grand monde : mêmes parures, mêmes manières, mêmes parfums, même décolletage des bras, des épaules, de la poitrine, même façon de mouler et de faire ressortir leur arrière-train, même passion pour les cailloux, pour les objets brillants et coûteux, mêmes distractions, danses, musique et chansons. les unes cherchent à séduire par tous les moyens, les autres aussi. aucune différence. pour en donner une définition rigoureuse, il suffit de dire que les prostituées à court terme sont habituellement méprisées, les prostituées à long terme respectées. » pozdnychev (ou peut-être devrais-je dire tolstoï) décrypte les comportements de son temps et les interprète. il analyse ces récurrences flagrantes, déroutantes, déconcertantes qui perdurent au sein des relations entre les hommes et les femmes, dans le beau monde comme dans le peuple. des constantes qui, même lorsqu’elles dérangent, sont sans cesse reproduites avec pour motivation l’ amour , quand bien même tout le monde serait parvenu à accorder son violon sur la signification profonde de ce mot . alors on danse avec pozdnychev, on entre dans son esprit et dans son histoire, on se questionne aussi et inlassablement on compare notre expérience à la sienne. je me demande ce qu’un homme peut ressentir en lisant ces paroles sur la gente féminine, sur les hommes, l’amour et ses assags contraints constamment. « l’éducation de la femme correspondra toujours à la façon dont les hommes la considèrent. [...] prenez toute la poésie, toute la peinture, la sculpture, en commençant par la poésie amoureuse, les vénus et les phrynés nues, vous voyez que la femme est un instrument de jouissance ; il en est ainsi aussi bien à trouba, à gratchevka qu’aux bals de la cour. et voyez la malignité du démon: puisqu’on parle de volupté, de plaisir, qu’on sache alors qu’il s’agit du plaisir, que la femme est un friand morceau. [...] son corps est un moyen de jouissance. et elle le sait. cela ne diffère en rien de l’esclavage.[...] l’esclavage de la femme réside uniquement dans le fait que les hommes désirent et jugent bon d’user d’elle comme d’un instrument de jouissance. aujourd’hui, on l’émancipe, on lui accorde tous les droits de l’homme, mais on continue à la considérer comme un instrument de jouissance, on l’éduque dans ce sens dès son enfance et par l’opinion publique. aussi reste-t-elle une esclave, humiliée, pervertie, et l’homme reste un possesseur d’esclaves corrompus. on émancipe la femme dans les universités et dans les parlements, mais on la considère comme un objet de jouissance. enseignez-lui, ainsi qu’on le fait chez nous, à se considérer elle-même de la même façon, et elle restera toujours une créature inférieure. ou bien, avec l’aide de ces brigands de médecins, elle obviera à la conception de son fruit, autrement dit elle sera une prostituée, descendra au rang non d’un animal mais d’un objet, ou bien elle sera ce qu’elle est dans la plupart des cas : malade moralement, hystérique, malheureuse, ainsi qu’elles sont en réalité, sans possibilités de développement spirituel. » en tant que femme, je dois dire que je me suis particulièrement questionnée. assumer le plaisir de séduire, de plaire à un homme, en jouer, être flattée. la femme évolue et se construit [notamment] sur ces actions de la vie. consciemment comme inconsciemment, dans des buts souvent différents mais toujours enveloppés d’une même fibre. la femme charme, intrigue, interroge, attire, fascine. pourquoi n’ai-je jamais entendu ce genre de qualificatifs à propos d’un homme ? pourquoi le corps de la femme serait-il toujours vu comme plus beau, plus esthétique que celui d’un homme ? et qu’est-ce qu’un corps beau ? un corps désirable, peut-être. malgré tout il me semble que le désir n’est possible que lorsque l’esprit s’y attache. son corps est un moyen de jouissance. et elle le sait. cela ne diffère en rien de l’esclavage. la violence de cette phrase m’a particulièrement retenue dans ma lecture. l’esclavage . le ploiement de l’un au service de l’autre. comme si inconsciemment nous étions toutes vouées à faire en sorte de plaire. inlassablement. et puis finalement, pozdnychev rentre dans un sujet vif et nouveau. la vie conjugale après ce moment si doux et, disons-le, érotique, des premiers temps d’une relation conjugale. il nous raconte comment la jalousie , la haine , l’amour se retrouvèrent confondus en un seul sentiment parfois flou mais toujours présent. mais jamais comme il faut. aucune réalité jusque-là vécue par le couple avant leur mariage n’avait pu les prévenir de ce qui les attendait . et pourtant, pozdnychev en est convaincu, ce qu’il a vécu est en fait réel dans chacun des ménages. seule l’intensité peut varier. nous sommes en 1889. et j’ai l’impression de lire une œuvre écrite hier. tout ça au rythme de la sonate à kreutzer qui enveloppe ces sentiments dans un voile, dans une tension aussi, qui les étouffe. la musique tisse des liens forts, la musique nous fait parler différemment : nous nous exprimons plus personnellement, notre visage dévoile ce qui se cache dans le creux de notre ventre, et l’on crie. le musicien, ou encore le danseur, s’exprime à travers son jeu mais aussi par les regards qui le lient à ceux qui l’accompagnent. nos sens sont comme en éveil. on perçoit les respirations de chacun, leurs regards, leurs tressaillements. on ne se parle pas ; on s’unit simplement le temps d’une danse, tous sur la même portée. on s’ aime , finalement. je crois. alors nous sommes émus d’avoir partagé tant de nous-mêmes sans artifice, sans triche, sans joyaux, nous sommes émus de nous être mis à nu sans avoir eu besoin de longs discours. nos complices sont heureux, et avec eux nous voilà trans- portée . a l’unisson. comments (2) 28 février 2016 lysandre mbappé – printemps volé classé dans : théâtre - critiques — @ 14 h 02 min la reine sans tête 19h10. dans la petite rue du xviiiè arrondissement parisien, une effervescence se fait sentir. paraît-il qu’une reine, sans tête, rode entre les pavés. et puis soudain… une dizaine de jeunes gens nous font entrer sur scène, au milieu d’eux tous, comme si notre diversité et notre unicité étaient leur cadre. celui de moritz, melchior, wendla et tous les autres. on rit, énormément, on rit de leurs paroles et de leurs gestes, de leurs sourcils dansants et de leurs caractères travestis. on rit intensément tous ensemble, on a l’impression de faire partie de la fête. nous sommes tous sur les planches, à quinze ans. des gamins amoureux de la vie, des gamins qui ont la rage de vivre, qui s’enivrent de questions et de débats. qu’est-ce que l’existentiel à quinze ans et demi ? et puis… plus rien. on replonge dans un univers drôle à travers des rictus finalement jaunes. on est mal à l’aise, on se prend une claque et on perd pied. atterrissage difficile pour moritz et ses amis. on nage dans le faux, on rejette le vrai, chaque parole vire au drame et les bêtises infantiles prennent tout leur sens. À moins que ça ne soit nous qui rapprochions ces futilités à nos propres quinze ans et demi ? un pied qui glisse sur l’eau restée au sol de la précédente scène, une chaise du décor qui s’en va courir les coulisses, un bracelet qui se brise, une réplique qui se bredouille. peut-être, oui. peut-être aussi que le tee-shirt était mal mis, que la jupe était trop courte ou trop longue, que le lierre était trop vert… mais moi, ce qui me frappe en ressortant de cette salle, c’est que j’ai ri autant que j’ai senti mon estomac se tordre, c’est que je me suis laissée emporter autant que je me suis questionnée. j’ai voyagé au cœur d’une troupe d’amoureux et de combattants qui nous ont partagé une partie de leur vie, de leur passé peut-être aussi. ils ont un regard porté haut, tous ensemble, et s’aident à toujours se dépasser. le travail se lit dans leurs yeux mais, le bon vous savez, celui qui nous met au défi et qui nous fait douter, nous fait oublier parfois que l’on est sur scène et non en train d’assister à une discussion entre quelques amis. la reine sans tête peut bien leur conter mille et une merveilles, eux resteront les mains soudées pour saluer leur public heureux et, surtout, ému. . gfca paris printemps volé , lysandre mbappé avec : kevin bréro, marceau brossard, léa cadiou, pauline fritsch, damien gautier, frédéric kwasniewski, marie lacassin, léo lebesgue, guillaume leduque, clémence merigot, didou mignot, leonor oberson, blandine peroteau, darcy ruscio. comments (0) 1 2 3 4 5 recherche pour : recherchez aussi : - reve homme ridicule extrait - amant paris ferragus - tolstoi ses ouvrages - dostoievski homme ridicule - dostoïevski rêve homme ridicule articles récents teboul – vies déposées murakami – les amants du spoutnik mani soleymanlou – trilogie identitaire don delillo – bruit de fond déclic catégories actualité citations dostoïevski duras livres – critiques livres – extraits non classé nouvelles lprdp théâtre – critiques théâtre – répliques tolstoï pages crissements de plancher et les trois premiers coups retentirent… archives avril 2018 septembre 2017 mai 2017 novembre 2016 septembre 2016 juillet 2016 juin 2016 février 2016 janvier 2016 novembre 2015 octobre 2015 juillet 2015 juin 2015 mai 2015 février 2015 janvier 2015 décembre 2014 novembre 2014 mots-clés actualité amour angleterre autobiographique bagne bonheur dostoïeveski famille femme france guerre histoire japon l'autre murakami naissance paris photographie russie réalisme réplique rêve sdf sentiments théâtre tom-louis teboul voyage vécu âme strangehope | laughing instead of breathing | rolandmunich | unblog.fr | créer un blog | annuaire | signaler un abus | magie oléronaise | poesiesdes4saisons6e | les maupertratureurs

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